LE RENSEIGNEMENT HUMAIN : LA TECHNOLOGIE D’HIER À AUJOURD’HUI
L’introduction :
Le renseignement humain est un procédé qui consiste à soutirer de l’information ou des renseignements à une personne ressource ou à des organismes. Ces informations seront alors analysées et utilisées dépendamment des qualités, de sa pertinence et de son utilité. Il existe 2 sortes de procédés possibles dans l’extraction d’informations : le renseignement technique, qui utilise par exemple l’électromagnétique, des capteurs d’images et des appareils techniques de réception. Le renseignement humain, appelé également HUMINT (tiré de l’anglais Human Intelligence) consiste à une information dont la collecte est le résultat d’interaction simplement humaine1.
Nous concentrerons donc cet ouvrage sur le procédé de l'HUMINT.
Nous concentrerons donc cet ouvrage sur le procédé de l'HUMINT.
Figure 1. Le renseignement humain est souvent le seul moyen d'éviter des IEDs ou d'anticiper une embuscade. Le soutien de la population est crucial pour les forces de l'ISAF. (Photo du site www.actudefense.com)
Définition et procédé de renseignement :
Qu’est-ce qu’un renseignement? Un renseignement est : « (…) une information estimée pour sa valeur et sa pertinence. (…) Le renseignement se définit aussi par son usage : c'est une information délivrée (à un gouvernement ou une institution) pour guider des prises de décisions et des actions2 ».
Le renseignement militaire, quand à lui, se spécialisera sur la récolte de l’information ennemie, comme par exemple, ses défenses et ses méthodes de combats, sa stratégie, ses intentions particulières ou revendication et ses déplacements sur les zones de combat2. Essayons maintenant de comprendre la psychologie du processus de renseignement. Le procédé, ou cycle du renseignement, est divisé en quatre parties. 1- L’orientation, qui consiste au questionnement des besoins de l’information et de l’utilité recherchée. 2- La recherche (ou collecte) est l’étape de la recherche d’individus ou d’organismes pertinents, de documents ou de technologies qui seront exploités. 3- L’exploitation de l’information qui comprend le traitement, la classification et l’analyse des informations qui seront importantes ou non. 4- La diffusion qui permet d’acheminer l’information décodée et triée au demandeur qui par la suite, avec les nouvelles informations, retournera à l’étape 1 pour une nouvelle réorientation dépendamment des sources reçues3.
Le renseignement militaire, quand à lui, se spécialisera sur la récolte de l’information ennemie, comme par exemple, ses défenses et ses méthodes de combats, sa stratégie, ses intentions particulières ou revendication et ses déplacements sur les zones de combat2. Essayons maintenant de comprendre la psychologie du processus de renseignement. Le procédé, ou cycle du renseignement, est divisé en quatre parties. 1- L’orientation, qui consiste au questionnement des besoins de l’information et de l’utilité recherchée. 2- La recherche (ou collecte) est l’étape de la recherche d’individus ou d’organismes pertinents, de documents ou de technologies qui seront exploités. 3- L’exploitation de l’information qui comprend le traitement, la classification et l’analyse des informations qui seront importantes ou non. 4- La diffusion qui permet d’acheminer l’information décodée et triée au demandeur qui par la suite, avec les nouvelles informations, retournera à l’étape 1 pour une nouvelle réorientation dépendamment des sources reçues3.
Le renseignement humain et la conduite de la guerre :
Qu’en est-il du HUMINT dans le contexte de guerre? Depuis toujours, le renseignement humain a été d’une importance primordiale, voire capitale, dans les forces militaires. Que ce soit à l’époque des Romains et de l’Empereur César, ou à l’époque Napoléonienne dans les années 1800. Pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale comme aussi bien à la Guerre Froide avec le KGB (Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti) et la CIA (Central Intelligence Agency). Sans oublier les récents événements de la guerre en Afghanistan. Sans le renseignement humain, ce serait comme faire la guerre aveuglément : « (…) utilisée d’une manière réaliste et efficace, l’information (et son interprétation, le renseignement) représenta toujours un multiplicateur de force4 ».
Le Canada et le renseignement (HUMINT) :
Le Canada, d’après David Charters, dirigeant au Centre d’étude des conflits à l’université du Nouveau-Brunswick, dispose de moins de 1 pourcent de son effectif militaire qui est affilié au renseignement. Elle sera donc aidée de la réserve, Sécurité Publique, d’organismes civils et de l’aide de la GRC (Gendarmerie royale du Canada) pour la protection interne du pays. Le Canada devra : « Pour atteindre les objectifs opérationnels, il faudra consacrer plus de ressources au renseignement et faire une redistribution de celles qui sont actuellement disponibles5 ».
Le Canada a donc beaucoup à faire en matière d’information et devra ajuster ses techniques par rapport à cette nouvelle infosphère. Avec son obstination pour le changement dans le renseignement, il risquera la sécurité et l’efficacité de ses déploiements. Les FC devront également mieux préparer ses troupes en vue de déploiement avec, par exemple, de meilleures sessions d’informations ou la formation sur des programmes spécialisés : « (…) permettrait de faire progresser les choses en aidant les principaux chefs militaires à devenir des rouages plus efficaces de la machine complexe qu’est la collecte du renseignement6 ».
Le Canada a donc beaucoup à faire en matière d’information et devra ajuster ses techniques par rapport à cette nouvelle infosphère. Avec son obstination pour le changement dans le renseignement, il risquera la sécurité et l’efficacité de ses déploiements. Les FC devront également mieux préparer ses troupes en vue de déploiement avec, par exemple, de meilleures sessions d’informations ou la formation sur des programmes spécialisés : « (…) permettrait de faire progresser les choses en aidant les principaux chefs militaires à devenir des rouages plus efficaces de la machine complexe qu’est la collecte du renseignement6 ».
Opération Athéna et le serveur Titan :
Un des éléments importants dans la guerre de l’Afghanistan fût le renseignement humain. L’un des objectifs premiers était la recherche par l’information de Ben Laden et du réseau d’Al-Qaïda et de maintenir une sécurité dans la ville de Kaboul. Parmi les opérations Canadiennes, celle d’Athéna et du serveur Titan m’ont beaucoup bouleversés et désolés en même temps et démontre le manque de financement et d’effectifs injectés dans la technologie de l’information et du renseignement du gouvernement canadien. Cette opération de surveillance permit la capture de terroristes extrémistes, mais aurait pu : « (…) accroître sa capacité de collecte et obtenir des renseignements plus précis6 ». Un des plus gros problèmes à cette situation fût le manque d’agents sur le terrain et des complications dans la transmission de données. N’ayant pas accès au serveur Titan pour la transmission de l’information (étape 4 du cycle de renseignement) eût un effet de ralentissement : « Ils utilisaient la poste ou les télécopies protégées, ce qui n’était pas l’idéal du point de vue de la gestion du temps 6».
Quelles seraient les solutions dans le futur pour éviter que ces situations ne se reproduisent? Le quartier général de la Défense nationale avait refusé d’investir dans l’achat d’équipement de transmission (Titan), le personnel manquait de qualifications dans l’analyse de l’information et, malgré cela, les FC ont quand même démontrés une belle expertise6. Ne serait-il pas le temps d’investir sérieusement dans une cellule de renseignement? Devons-nous nous inquiéter de la sécurité future du pays?
Figure 3. Les espions refilent leurs renseignements aux commandants des troupes canadiennes pour qu’ils puissent modifier leur stratégie sur le terrain. (Photo du site www.spyworld-actu.com)
Prisonniers de guerre :
Il existe plusieurs techniques dans la recherche d’information par le HUMINT. Il y a l’infiltration avec agent double, les enquêtes de renseignement avec les citoyens d’une ville, l’espionnage, les interrogations et, bien sûr, les P.O.W (tiré de l’anglais Prisoner of War). Les techniques d’interrogations de prisonniers de guerre ont-elles changées d’hier à aujourd’hui? Le principe est fort simple; interroger des prisonniers dans le but de soutirer des informations importantes sur la position de l’ennemi, de ses intentions ou de ses prochains mouvements tactiques. Évidemment, il y a les traités internationaux comme la Convention de Genève (établi depuis 1929) qui protège les prisonniers de toutes tortures physiques et mentales. Alors, comment expliquer les bavures des forces militaires si stipulé dans la convention : « (…) qu'on ne peut demander à un prisonnier que son nom, sa date de naissance, ses grades et numéro d'identité militaire7 ».
Figure 4. L'armée canadienne aurait capturé des centaines de présumés combattants talibans dans les neuf dernières années d'intervention à Kandahar. (Photo: Reuters, site www.cyberpresse.ca)
Les FC et le SCRS :
Les Forces Canadiennes en Afghanistan ont fait des centaines de prisonniers talibans en collaboration avec le SCRS (Service canadien du renseignement de sécurité). Cette nouvelle association révèle par contre quelques contraintes, comme par exemple, la limite de la juridiction de l’agence. Le directeur du SCRS, Mr. Dick Fadden, prétend, dans un document qu’ils auront à étudier, le cas présent : « Nous devons étudier ce dossier très attentivement et nous poser beaucoup d'autres questions8 ».
Personnellement, je crois que cette éventuelle association donnerait des forces et permettrait aux deux organismes d’échanger des techniques et de développer de nouvelles compétences pour les futures opérations. Heureusement, aucunes bavures n’ont été reportées pendant les opérations en Afghanistan et leur comportement fût sans reproches. Malheureusement, il n’en fût pas toujours ainsi pour les FC. Nous connaissons tous les problèmes de leadership et de l’incident de torture survenu en Somalie dans les années 90. Il est intéressant de constater l’évolution des FC depuis ces terribles événements et qu’ils semblent avoir appris de leurs erreurs. Nous verrons plus loin la relation entre les civils, les médias et les forces militaires dans le contexte de renseignement.
Personnellement, je crois que cette éventuelle association donnerait des forces et permettrait aux deux organismes d’échanger des techniques et de développer de nouvelles compétences pour les futures opérations. Heureusement, aucunes bavures n’ont été reportées pendant les opérations en Afghanistan et leur comportement fût sans reproches. Malheureusement, il n’en fût pas toujours ainsi pour les FC. Nous connaissons tous les problèmes de leadership et de l’incident de torture survenu en Somalie dans les années 90. Il est intéressant de constater l’évolution des FC depuis ces terribles événements et qu’ils semblent avoir appris de leurs erreurs. Nous verrons plus loin la relation entre les civils, les médias et les forces militaires dans le contexte de renseignement.
Les Américains et Guantanamo :
Pour poursuivre dans le contexte des prisonniers de guerre, il est indispensable de regarder du côté américain. Depuis toujours, les prisonniers ont été soumis à de véritables tortures dans un monde de terreur.
Nous n’avons qu’à regarder les évènements de la 2ième Guerre mondiale avec le régime SS et le service de renseignement qui terrorisaient le peuple et les prisonniers pour la moindre petite information. Sans oublier les atrocités de la guerre de Corée ou le régime sévère du KGB. Les techniques d’aujourd’hui ont-elles changées? Les prisonniers talibans détenus dans la prison de Guantanamo ont été pendant longtemps violés de leur droit à la convention de Genève, du moins, jusqu’en janvier 2009 avec l’arrivée du nouveau président Obama qui fermera l’établissement9. Isolement, privation de sommeil, privation sensorielle, position de stress, humiliation, froid extrême et le fameux Waterboarding (de l’anglais, qui consiste a plongé la tête du détenu dans un bassin d’eau) 10. Aussi immoral qu’elles puissent paraitres, ces techniques ont données, malgré tout, des résultats : « le numéro 3 d'Al-Qaïda, emprisonné à Guantanamo, Khaled Cheikh Mohammed, cerveau autoproclamé du 11 Septembre, aurait parlé sous la torture et livré aux enquêteurs le "nom de guerre" d'un messager de Ben Laden, permettant aux services secrets pakistanais de retrouver sa trace11 ».
Ces affirmations sont bien sûr non fondées puisqu’il est difficile dans le domaine du renseignement d’obtenir des informations puisqu’elles sont soient censurées, détruites ou conservées secrètes. Dorénavant, les techniques d’interrogations devront être basées sur la récompense, comme la réduction de peine (temps de détention) ou le déménagement du prisonnier dans une cellule plus confortable à la suite de divulgation d’informations et également l’annulation de la peine de mort. Ces méthodes, moins barbares, donneront la chance à tout être humain de pouvoir profiter de la charte des droits et libertés.
Relation militaires-civils-médias :
Nous n’avons qu’à regarder les évènements de la 2ième Guerre mondiale avec le régime SS et le service de renseignement qui terrorisaient le peuple et les prisonniers pour la moindre petite information. Sans oublier les atrocités de la guerre de Corée ou le régime sévère du KGB. Les techniques d’aujourd’hui ont-elles changées? Les prisonniers talibans détenus dans la prison de Guantanamo ont été pendant longtemps violés de leur droit à la convention de Genève, du moins, jusqu’en janvier 2009 avec l’arrivée du nouveau président Obama qui fermera l’établissement9. Isolement, privation de sommeil, privation sensorielle, position de stress, humiliation, froid extrême et le fameux Waterboarding (de l’anglais, qui consiste a plongé la tête du détenu dans un bassin d’eau) 10. Aussi immoral qu’elles puissent paraitres, ces techniques ont données, malgré tout, des résultats : « le numéro 3 d'Al-Qaïda, emprisonné à Guantanamo, Khaled Cheikh Mohammed, cerveau autoproclamé du 11 Septembre, aurait parlé sous la torture et livré aux enquêteurs le "nom de guerre" d'un messager de Ben Laden, permettant aux services secrets pakistanais de retrouver sa trace11 ».
Ces affirmations sont bien sûr non fondées puisqu’il est difficile dans le domaine du renseignement d’obtenir des informations puisqu’elles sont soient censurées, détruites ou conservées secrètes. Dorénavant, les techniques d’interrogations devront être basées sur la récompense, comme la réduction de peine (temps de détention) ou le déménagement du prisonnier dans une cellule plus confortable à la suite de divulgation d’informations et également l’annulation de la peine de mort. Ces méthodes, moins barbares, donneront la chance à tout être humain de pouvoir profiter de la charte des droits et libertés.
Figure 5. Des détenus de Guantánamo au Camp X-Ray. 11 janvier 2002. (Photo du site Wikipédia)
Relation militaires-civils-médias :
Une des techniques du HUMINT est la récolte d’informations et de renseignements en relation avec les civils et les médias. Meilleures sont les relations avec le gouvernement ou les citoyens du village, meilleures seront les chances d’obtenir d’importants renseignements pour une mission. Contrairement aux Grandes Guerres mondiales où les civils étaient des ennemis, aujourd’hui les forces militaires ont plus d’intérêt à la soustraction d’informations des civils et à leur protection. La relation militaire-média n’est pas des plus faciles. Il y a les avantages et les inconvénients : « Les militaires veulent contrôler toutes les informations relevant du front, si nécessaire par la censure ; les médias veulent rapporter toutes les nouvelles de la guerre au mieux sans interférence militaire. Le contrôle militaire de l’information se justifie par l’impératif de préserver la sécurité des troupes et des opérations12 ».
Parfois, l’information échappe à la force militaire via les médias ou les réseaux sociaux. Ces informations sont essentielles à la sécurité publique, aux troupes militaires et au côté stratégique de la mission. Les Américains ont annoncé au mois de mars 2011, leur engagement à une guerre psychologique contre le Moyen-Orient. De quelle façon? En investissant 2,76 millions de dollars dans un système informatique : « Le but d'un tel système est de permettre aux États-Unis de mener des opérations d'information (…) 13». Le système permettrait de contrôler de faux profils et de surveiller les activités des internautes. Il permet à un militaire Américain de contrôler jusqu’à 10 identités à la fois : « L'armée américaine a donc décidée de s'appuyer sur les réseaux sociaux "pour contrer la violence extrémiste et la propagande ennemie hors des États-Unis", en particulier au Moyen-Orient. À défaut de remporter les cœurs et les esprits sur le terrain, elle cherche à agir sur l'opinion publique pour limiter l'influence de groupes hostiles aux Américains et retourner la situation à son avantage13 ».
Les Américains ont poussés une fois de plus la technologie dans le but de contrôler et d’influencer l'information via les médias. Dans le passé, l’on pouvait influencer le peuple d’une ville ou d’un pays. Par contre, le temps de transmission était beaucoup plus long. Il fallait par exemple distribuer des prospectus ou, pour certaines villes plus évoluées, utiliser la radio. Aujourd’hui, avec l’évolution de l’infosphère, les forces militaires disposent d’un nouvel outil qui permet de communiquer directement avec la population en temps réel afin de récolter des informations ou de divulguer de faux renseignements.
Figure 6. Depuis le début de la crise en Égypte, les médias, sociaux et traditionnels, sont un enjeu majeur. Ici, des photographes prennent des clichés de protestataires. (Photo du site www.cyberpresse.ca)
La vie difficile de l’espion :
Un des atouts du renseignement est l’espionnage ou également appelé agent de renseignement. Que faut-il pour être un bon espion? Quelles sont les qualités requises pour être indétectable face à l’ennemi? Il existe plusieurs catégories d’espions. Des agents dormants (qui resteront dissimulés en attendant leur prochaine mission), un défecteur (un agent qui fuit son pays pour s’installer dans un autre afin d’obtenir des renseignements), un agent double (taupe), un agent de pénétration (un agent dont la mission est d’intégrer une organisation dont il n’est pas membre) et également des officiers de renseignement ainsi que des analystes, voire même des détectives14.
Le rôle principal de l’espion est la récolte d’informations et de renseignements. Pour s’attirer le titre d’espion, de nombreuses qualités physiques et mentales sont nécessaires. L’agent doit être intelligent et psychologiquement fort, être confortable avec la solitude, loyal à la mission et à son employeur, devoir parfois apprendre une autre langue et être débrouillard. Il faut surtout beaucoup de courage et d’endurance, de la patience et avoir le contrôle de sa nervosité.
Était-il plus facile à l’époque d’être espion? Il est évident qu’à l’époque de la guerre de sécession, un espion pris la main dans le sac trouvera la mort assurément, comparativement à aujourd’hui, l’espion sera emprisonné à vie. Je ne crois pas que la difficulté de l’espionnage soit différente comparativement à autrefois. Par contre, l’espion d’aujourd’hui devra apprendre l’utilisation de gadgets électroniques et informatiques pour la prise d’informations et de renseignements. Il devra réussir à déjouer des environnements très sécuritaires et protégés. L’agent espion devra, afin de saisir l’information, se lier d’amitié avec un organisme ou une personne source et tenter de soutirer le plus possible d’informations. Effectuer des vols de documents incriminants ou pirater un système informatique par exemple. Le renseignement humain n’a pas toujours été le premier choix pour la recherche d’information : « En espionnage, le KGB se reposait beaucoup sur le renseignement humain (HUMINT) dans ses premières années (…) Pendant la Guerre froide, l'augmentation des mesures de sécurité empêchèrent les tentatives du KGB de reconstruction de ses réseaux de renseignement humains dans leur ampleur originelle, la priorité fut alors donnée à l'espionnage électronique15 ».
Pendant la 2ième Guerre mondiale, les allemands avait également quelques difficultés avec le HUMINT comme expliqué ici : « Les services de renseignement allemands n'avaient aucun organisme unificateur. De plus, dans un ordre du Führer de 1940, il fut ordonné que personne ne devait recevoir plus d'information qu'il ne lui était nécessaire.... De ce fait, les renseignements des services allemands étaient souvent fragmentaires16 ». Comment seront les espions du futur? Il semblerait que dans un futur rapproché, l’homme sera remplacé par la robotique et la miniaturisation. Les Américains auraient inventé un insecte robot espion, pratiquement sorti d’un film de science-fiction. D’un poids de seulement 60 milligrammes et d’une grandeur de 3 centimètres, la mouche-robot pourrait être utilisée comme agent espion sur les champs de bataille et fournir d’importantes informations 17.
Le rôle principal de l’espion est la récolte d’informations et de renseignements. Pour s’attirer le titre d’espion, de nombreuses qualités physiques et mentales sont nécessaires. L’agent doit être intelligent et psychologiquement fort, être confortable avec la solitude, loyal à la mission et à son employeur, devoir parfois apprendre une autre langue et être débrouillard. Il faut surtout beaucoup de courage et d’endurance, de la patience et avoir le contrôle de sa nervosité.
Était-il plus facile à l’époque d’être espion? Il est évident qu’à l’époque de la guerre de sécession, un espion pris la main dans le sac trouvera la mort assurément, comparativement à aujourd’hui, l’espion sera emprisonné à vie. Je ne crois pas que la difficulté de l’espionnage soit différente comparativement à autrefois. Par contre, l’espion d’aujourd’hui devra apprendre l’utilisation de gadgets électroniques et informatiques pour la prise d’informations et de renseignements. Il devra réussir à déjouer des environnements très sécuritaires et protégés. L’agent espion devra, afin de saisir l’information, se lier d’amitié avec un organisme ou une personne source et tenter de soutirer le plus possible d’informations. Effectuer des vols de documents incriminants ou pirater un système informatique par exemple. Le renseignement humain n’a pas toujours été le premier choix pour la recherche d’information : « En espionnage, le KGB se reposait beaucoup sur le renseignement humain (HUMINT) dans ses premières années (…) Pendant la Guerre froide, l'augmentation des mesures de sécurité empêchèrent les tentatives du KGB de reconstruction de ses réseaux de renseignement humains dans leur ampleur originelle, la priorité fut alors donnée à l'espionnage électronique15 ».
Pendant la 2ième Guerre mondiale, les allemands avait également quelques difficultés avec le HUMINT comme expliqué ici : « Les services de renseignement allemands n'avaient aucun organisme unificateur. De plus, dans un ordre du Führer de 1940, il fut ordonné que personne ne devait recevoir plus d'information qu'il ne lui était nécessaire.... De ce fait, les renseignements des services allemands étaient souvent fragmentaires16 ». Comment seront les espions du futur? Il semblerait que dans un futur rapproché, l’homme sera remplacé par la robotique et la miniaturisation. Les Américains auraient inventé un insecte robot espion, pratiquement sorti d’un film de science-fiction. D’un poids de seulement 60 milligrammes et d’une grandeur de 3 centimètres, la mouche-robot pourrait être utilisée comme agent espion sur les champs de bataille et fournir d’importantes informations 17.
Conclusion :
Nous avons vu que le rôle du HUMINT est très élaboré et diversifié. Que ce soit la relation établie entre militaires, civils et les médias, les différents styles d’espionnage, la relation avec les prisonniers de guerre et la façon de leur soutirer des informations. Nous avons également survolé le cycle de renseignement qui détermine les 4 étapes du processus de prise d’information. Comparativement à la vieille époque, nous pouvons donc constater une évolution dans le domaine, surtout à ce qui a trait à la mentalité du renseignement humain et de l’évolution technologique que devront affronter les futurs agents. Ayant été mis de côté pendant plusieurs années, le HUMINT à tendance à revenir sur le marché du travail dû aux méthodes utilisées par les terroristes. Sans nul doute, le renseignement humain restera l’arme idéale pour les missions à venir.
Auteur : Caporal Stéphane Coulombe
Forces Canadiennes
Forces Canadiennes
3 juillet 2011
*** BIBLIOGRAPHIE ***
Références :
2- Wikipédia, Renseignement, www.fr.wikipedia.org
3- Eric Delbecque, Intelligence économique et management stratégique, www.infoguerre.fr/doctrines/intelligence-economique-et-management-strategique/
4- Notes de cours leçon 10, Guerre et information, p.70
5- David A. Charters, L’avenir du renseignement militaire dans les Forces Canadiennes, revue militaire canadienne hiver 2001-2002, journal vol2-no4, p.47-52, www.journal.dnd.ca/vo2/no4/doc/47-52-fra.pdf
6- Lecture obligatoire leçon 10, Jessica M. Davis, Du Kosovo à l’Afghanistan : Le Canada et les opérations d’information, revue militaire canadienne automne 2005, journal vol6-no3, p.33-42
7- Wikipédia, Prisonnier de guerre, www.fr.wikipedia.org
8- Murray Brewster et Jim Bronskill, Aucun détenu afghan n'aurait été maltraité par le SCRS, la presse, publié le 19 septembre 2010 à 18h49, www.cyberpresse.ca/actualites/dossiers/le-canada-en-afghanistan/201009/19/01-4317124-aucun-detenu-afghan-naurait-ete-maltraite-par-le-scrs.php
9- Wikipédia, Camp de Guantanamo, www.fr.wikipedia.org
10- Listverse, Top 11 methods of interrogation, august 23 2007, http://listverse.com/2007/08/23/top-11-methods-of-interrogation/
11- Giuseppe Melillo, Qui a trahi Ben Laden?, www.1234economy.com/qui-a-trahi-ben-laden
12- Aimé-Jules Bizimana, Les relations militaires-journalistes : évolution du contexte américain,www.com.ulaval.ca/fileadmin/contenu/Cahiers_Journalisme/PDF/16/08_BIZIMANA.pdf
13- Julien L., L'armée américaine veut manipuler les réseaux sociaux avec de faux profils, publié le Vendredi 18 Mars 2011 à 09h42, www.numerama.com/magazine/18319-l-armee-americaine-veut-manipuler-les-reseaux-sociaux-avec-de-faux-profils.html
14- Wikipédia, Espion, www.fr.wikipedia.org
15- Wikipédia, KGB, www.fr.wikipedia.org
16- La guerre du millénaire, L’espionnage de guerre, www.secondeguerre.net/hisetpo/gu/hp_espionnage.html
17- Eso-news, Insecte robot espion, wwweso-news.blogspot.com/2007/07/insecte-robot-espion.html